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Retour sur 2022

La première année complète s’est terminée, et comme l’année dernière, nous avons passé un bon moment. Normalement, on devrait commencer une nouvelle année à un rythme facile, particulièrement après ces conférences d’automne, qui nous rappellent toujours que nous devrions nous ménager. Mais pas au ATLAS ! Nous avons commencé l’année 2022 avec un colloque de projet à Hambourg qui nous a permis d’échanger des idées avec les experts invités par nos différents groupes de recherche.

Photo de la réunion de projet à Hambourg

C’est donc en février, plutôt qu’en janvier, que nous avons eu le temps de nous reposer et de nous concentrer exclusivement sur notre recherche sur les études de cas. En effet, nous avons finalement terminé l’étude de Mérida, l’une des villes pour lesquelles nous disposons du plus grand nombre d’informations, afin de relever un autre grand défi : collecter, analyser et synthétiser l’énorme quantité de données disponibles sur Carthage dans l’Antiquité tardive. Et dès le départ, nous avons pu constater que cette ville offre de grandes possibilités, tant pour la recherche archéologique (link) que pour la recherche épigraphique !

Les Thermes d’Antonin (à gauche) et l’inscription mentionnant les empereurs (à droite)

En mars nous avons eu une surprise merveilleuse : Qui aurait cru que nous pourrions profiter de la fascinante Carthage in situ) ? Les directeurs devant se rendre en Tunisie pour finaliser les détails de la collaboration avec l’Institut National du Patrimoine (INP), il a été décidé que c’était une bonne occasion d’organiser un voyage de travail. Pour les postdocs, il était le premier voyage à Tunis et nous étions les premiers à arriver, ce qui nous a permis de visiter l’ancienne Carthage et de bien connaître la ville. Mais surtout, au cours de ces journées, nous avons pu rencontrer nos collègues, discuter des recherches que nous menons à ATLAS et établir de nouvelles collaborations. En fait, ces discussions ont même conduit à un changement dans la sélection des études de cas, puisque nous avons décidé de travailler sur Mactaris.

Présentation du projet à l’INP et rencontre avec Mdme Ennabli au Musée de Carthage.

En mai, les postdocs ont fait un léger détour du projet. Ada a resté un peu plus proche à ATLAS, et a participé à l’excavation à Baelo Claudia, organisée dans le cadre du projet Circ-E. En même temps, Pieter est allé à Oxford pour participer à l’atelier de projet de LatinNow (après deux années, il a enfin pu revoir ses collègues en personne !). Ces escapades montrent en fait l’autre facette de la vie universitaire : nous sommes toujours impliqués dans d’autres projets et pensons à en lancer de nouveaux.

Mais bien sûr, tous les mois ne sont pas excitants. Le reste des mois est consacré à développer nos recherches au manière plus intensive. Grâce à cela, nous avons pu terminer l’étude de Mérida au début de l’année, avant les vacances d’été nous avons terminé Carthage et à la fin de l’année nous avons pu terminer Mactar. En outre, nous avons une autre constante, à savoir les réunions des groupes de recherche, même si celles-ci ont tendance à se concentrer sur les dates des réunions de projet. En effet, peu avant les vacances d’été, la plupart des groupes se sont réunis pour organiser le travail à faire après l’été et pour préparer la prochaine réunion à La Rochelle.

Capture d’écran de certaines des réunions de groupe d’ATLAS

En septembre, les feuilles ont recommencé à se colorer, ce qui signifie que beaucoup de choses se sont passées depuis le dernier automne des congrès. Nous avons tenu parole et nous nous sommes abstenus de planifier de nombreux congrès jusqu’à ce moment-là, pour nous rendre compte que nous sommes tombés dans le même piège : au lieu de répartir les congrès sur l’année, nous les avons concentrés à nouveau en automne. Par ailleurs, au début de l’année académique, nous avons accueilli Titien Bartette, un nouveau membre d’ATLAS, chargé de travailler sur les restitutions en 3D des monuments et villes choisis pour être présentés dans notre exposition itinérante.

Notre troisième réunion d’ATLAS était prévue en novembre, le mois d’octobre a été principalement consacré à la préparation des présentations. Les groupes de recherche ont été particulièrement actifs dans ce mois, mettant au point les derniers détails. L’atelier s’est déroulé au début du mois de novembre, et ce fut deux jours intenses de présentations et d’échanges d’idées fructueux. En outre, à la fin du mois, plusieurs membres du projet se sont retrouvés à Hambourg pour participer à la conférence Shifting Cities, organisée par le centre RomanIslam.

Réunion ATLAS à La Rochelle (à gauche) et membres à Shifting Cities (à droite)

Tout en essayant de reprendre notre souffle en décembre, Sabine et Pieter ont dû se rendre à la dernière conférence de l’année : Africa Romana à Sbeitla. Ils y ont présenté un article sur le culte impérial dans la période Julio-Claudienne, écrit avec notre membre d’ATLAS Stefan Ardeleanu. Visiter Africa Romana est une expérience que nous pouvons recommander. Outre que l’échange d’idées et les discussions fructueuses après les exposés, la conférence offre un large éventail d’activités. Le premier jour a commencé par un intermezzo musical par un joueur de oud. Le dernier jour comprenait une visite d’Ammaedara sous la direction de François Baratte, qui a dirigé les fouilles pendant des années. Nous n’aurions pas pu rêver d’une meilleure façon de voir cette étude de cas.

François Baratte et Sabine à Ammaedara

En vérité, rétrospectivement, nous pouvons dire que cette année a été très productive. Nous avons beaucoup appris sur nos sites d’étude (nous avons même appris à connaître certains d’entre eux de première main) et les groupes de recherche nous ont permis de progresser dans la méthodologie et les propositions de notre projet. Malgré tout, nous avons aussi quelques résolutions de nouvelle année : l’année prochaine, nous allons tout organiser beaucoup mieux. Fini les plannings serrés, fini les automnes de conférences, les groupes de recherche ne travailleront pas jusqu’à la dernière minute… Nous verrons comment nous nous débrouillerons. Pour l’instant, la première échéance est le 13 janvier, date à laquelle les groupes de recherche doivent soumettre les résumés de leurs chapitres respectifs pour la publication finale. Heureusement, la prochaine réunion est déjà inscrite dans nos calendriers pour le printemps, bien loin de l’automne. Du 1er au 5e mai, nous nous retrouverons pour le quatrième atelier international du projet ATLAS, cette fois en Tunisie ! Nos collègues tunisiens prévoient déjà des visites sur place, et nous avons hâte d’être en 2023 !