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Voyage dans la fascinante Tunisie de l’Antiquité tardive

Pour des spécialistes d’Antiquité tardive, comme nous sommes, il est magnifique d’avoir l’occasion de dédier quelque mois pour l´étude spécifique de Carthage. La cité nous offre des vestiges innumérables de cette période et ça avec une monumentalité exceptionnelle. Il est toutefois vrai que trouver son chemin dans cette cité immense et localiser l’épigraphique et les évidences archéologique n´est pas toujours facile. Aussi, lorsque nous avons découvert que nous allions enfin pouvoir organiser un voyage à Tunis pour nous faire une meilleure idée de la Carthage antique, nous étions fous de joie ! Non seulement nous allions pouvoir analyser la ville à travers la littérature, mais nous allions aussi pouvoir réaliser une véritable autopsie, in situ.

Quand même, équilibrer les calendriers et les temps de vols d’une équipe répartie en toute Europe, n’était pas une tâche facile. Ada et Pieter étaient les premiers pour arriver à Tunisie le lundi après-midi. Notre collègue et membre de projet ATLAS Chokri Touihri était un hôte fantastique, et est venu nous chercher à l’aéroport. La voyage de l’aéroport à l’hôtel dans le centre du Tunis dans la rue Av. Habib Bourguiba a été une véritable révélation. Une route à trois voies peut facilement devenir à cinq voies et lorsque vous ratez votre sortie, vous faites marche arrière La seule chose Chokri pourrait dit était : « Bienvenue à Afrique ! » Après le check-in à notre hôtel, Chokri nous avons mené à La Goulette pour le diner. Le plat de jour était une dorade grillée, attrapent de la Golfe de Tunis qui brise les vagues à quelques mètres du restaurant, accompagné d’un « brick », une pastée avec des œufs et de tuna.

Mardi, début de la découverte de Tunis

Mardi matin, Sabine a commencé sa journée vers Tunis, pendant Ada et Pieter a commencé à découvrir la cité. Sur le chemin pour aller à la station de TGM, le tram à Carthage, nous avons été arrêter de quelques Tunisiens. Ils nous identifié comme étant des Allemands (nous vous laissons le soin de décider lequel) et puisque commencer à nous accueillir et, en plus, ils nous ont donné des conseils pour notre visitation ! Le trajet en tram, c’était encore une expérience que nous n’oublierons pas de sitôt. Il a commencé tout facile, mais quand nous avons été près de Carthage, le tram s’est soudainement retrouvé si encombré que les portes ne pouvaient plus se fermer. Sortir d’un tel wagon bondé ne semblait pas une tâche facile, mais nous avons profité de l’espace ouvert par d’autres passagers qui essayaient également de sortir et avons réussi à descendre à la station Dermech.

Nous avons commencé notre visitation à la Musée Romain et Paléochrétien, dans laquelle la basilique « Basilique Dermech » ou « Byzantine » ou « Carthagenna » est localisée. Comme nous avons déjà découvert, la multiplicité des nomes pour le même site est un practice commun à Carthage et bien que la toponyme Dermech fût déjà utilisé ailleurs, il semble que ça ne nous prévient pas de l´utiliser un autre fois. En fait, à notre grand étonnement, il existe plusieurs basiliques appelées Dermech. La Carthagène, ou Byzantine, est l’une d’entre elles, et elle possède également un petit musée où sont exposées certaines de ses pièces les plus significatives, ainsi que d’autres provenant de la Maison des auriges grecs toute proche. La basilique n’est conservée qu’au niveau de la fondation et, à cette époque de l’année, elle était en pleine floraison, mais il suffisait d’en faire le tour pour commencer à se faire une idée des dimensions impressionnantes des bâtiments conservés dans cette ville. C’est également le cas de la basilique de Bir Messaouda, située à quelques mètres de celle de Carthagène, dont seuls quelques murs sont visibles. Malgré cela, la taille du site indique clairement que les dimensions de cette basilique étaient tout aussi importantes (environ 50 m de long !).

Photos du Musée Romain et Paléochrétien. A gauche, une partie des pavements de la Maison des auriges grecs ; à droite, les vestiges de la basilique de Carthagène.

D’ici, nous avons continué notre route au région archéologique des Thermes d’Antonin. Dans ce région il y a plusieurs vestiges intéressants pour notre projet, telles que la Basilique Dermech I (oui, ce nome encore une fois), reconnu aussi comme la Basilica of Douïmes. En outre, nous avons également visité la chapelle dite d’Astérius et, pour le plus grand plaisir de quelqu’un, l’habitation de la fin de l’Antiquité connue sous le nom de Maison du Triconque. Il était impossible de suivre Ada, qui a réussi à enregistrer toutes les découvertes, y compris une balance portable, sur toutes les photos.

La chapelle dite d’Astérius à gauche ; à droite, Ada excitée dans la Maison du Triconque.

Bien sûr, nous n’avons pas manquer de visiter les Thermes d’Antonin non plus, même s’ils ne sont pas de notre période des études. La vérité est que l´immensité de ces bâtiments et son état de conversation magnifique nous avons laissé sans voix. Ainsi, après un café en contemplant ce paysage monumental surplombant la mer, nous nous sommes promenés dans les coins de ces thermes, admirant leur architecture mais aussi la fantastique épigraphie préservée. Là, Pieter s’est vraiment régalé car l’épigraphie était présente partout. Sa joie fut de voir la forme de la lettre K dans l’inscription monumentale (AE 1949, 27 et 28) et de réaliser qu’elle n’était pas seulement à Marc Aurèle et Lucius Verus, mais qu’elle avait aussi une deuxième inscription à Théodose et Arcadius !

Les impressionnantes Thermes d’Antonin, à gauche, et l’inscription chère à Pieter (AE 1949, 27 et 28), à droite.

Le site archéologique des Villes romaines était la dernière visite de la matinée, où nous avons rencontré plusieurs maisons aristocratiques bien conservées avec une chronologie de l’Antiquité tardive : la Maison du Cryptoportique, la Maison de la Rotonde, la Maison de la Volière, ou la Maison de Bassilica, entre autres. C’est ici que l’on trouve la Mosaïque des chevaux que nous avons décrite dans un tweet. En passant par les fantastiques jardins péristyles et les luxueuses salles de représentation, nous avons pu nous faire une idée du privilège qu’il devait y avoir à vivre dans de tels lieux. Loin de l’agitation du forum et des zones commerciales et portuaires, mais avec tout de même une excellente vue sur la mer et le golfe de Tunis.

Photo de la pièce circulaire qui donne son nom à la Maison de la rotonde.

Après cette visite, Pieter et Ada se sont dirigés vers la Musée de Carthage (non sans un détour), car nous avions une réunion prévue avec les illustres chercheurs Lilian Ennabli et Sihem Aloui. Mme Ennabli est la personne qu’il faut connaître pour étudier la Carthage chrétienne. Elle a écrit plusieurs livres sur ce sujet, mais aussi les principaux corpus épigraphiques sur l’épigraphie chrétienne. Mais, avant la réunion, Pieter et Ada voulaient entrer dans le musée pour manger quelque chose, alors au guichet ils se sont assurés qu’ils pourraient rentrer avec le même ticket, au cas où ils devraient sortir pour chercher Mme Ennabli. L’homme au guichet leur a fait confirmer au moins deux fois qu’ils avaient vraiment un rendez-vous avec Mme Ennabli, les regardant comme s’ils étaient fous, et a même appelé son collègue pour commenter l’étrange circonstance que deux « touristes » aient apparemment un rendez-vous avec Mme Ennabli. Finalement, après ce petit flou, il n’y a pas eu de problème et Pieter et Ada ont déjeuné dans les jardins du musée avec Sabine et Chokri, qui sont arrivés peu après.

La réunion elle-même a été très utile. Lilian Ennabli a été très aimable et nous a indiqué certains des aspects les plus pertinents de ce qu’elle appelle la Carthage chrétienne. En outre, nous avons rencontré Sahim Aloui, un chercheur qui travaille actuellement sur les inscriptions de Damous-el-Karita, et Moz Achour, conservateur du musée. Avec ces spécialistes de la Carthage antique tardive, nous avons discuté des possibilités de reconstruction en 3D des basiliques et de l’endroit où trouver la bibliographie nécessaire. En outre, nous avons pu leur montrer notre WebGIS et le travail effectué jusqu’à présent, ce qui a été très bien accueilli et a suscité beaucoup d’intérêt.

Les membres du projet ATLAS (de gauche à droite : Ada, Pieter, Chokri et Sabine) avec Lilian Ennabli et Sihem Aloui, devant le Musée de Carthage.

À la fin de la rencontre, notre hôte Chokri nous a emmenés voir d’autres sites archéologiques, encore plus impressionnants. Nous avons visité l’amphithéâtre, où Perpétue et Félicité, les premiers martyrs chrétiens documentés de l’Afrique romaine, ont été exécutés. De là, nous nous sommes rendus aux citernes de La Malga, un immense ensemble de citernes géantes, conçues pour recueillir l’eau des aqueducs afin d’approvisionner la ville. Enfin, nous avons profité d’une promenade tranquille dans les belles rues de Sidi-Bou-Saïd et d’une tasse de thé à la menthe avec des amandes, avec une vue magnifique sur le golfe de Tunis.

Vues du Golfe de Tunis depuis Sidi-Bou-Saïd.

Mercredi, visite de l’INP et de la Médina

Le lendemain, l’équipe centrale d’ATLAS était au complet, Laurent étant arrivé le mardi soir. Nous avons commencé la journée par une visite matinale de la Médina de Tunis, en nous promenant dans plusieurs de ses rues sinueuses et en visitant certains de ses coins merveilleux. L’un d’entre eux était, à notre grande surprise, le propre bureau de Chokri, dans un magnifique bâtiment historique avec une décoration magnifique de stucs et de carreaux décorés. Pouvez-vous imaginer travailler dans un endroit de tel ? Certaines d’entre nous l’aimeraient certainement…

De là, nous nous sommes dirigés vers le siège de l’Institut national du patrimoine (INP) de Tunisie, dont le bâtiment est tout aussi fantastique. Nous y avons été accueillis par Mohedinne Chaouali, également membre de notre projet, qui nous attendait pour une réunion avec le directeur général de l’INP. Sabine et Laurent ont présenté le projet et expliqué ce que nous prévoyions de faire au cours des deux prochaines années. La réunion a été un succès car nous pouvons compter sur la coopération de l’INP dans nos futures entreprises.

Intérieur d’un des splendides palais conservés dans la Médina de Tunis.

Après la réunion, nous nous sommes rendus dans une salle de conférence car, comme nous l’avions annoncé sur notre page Facebook et sur Twitter, les directeurs étaient invités à donner une conférence sur le projet. Cependant, installer et connecter l’ordinateur et le projecteur dans cette salle n’a pas été une tâche facile. Travailler dans des bâtiments historiques a un charme indéniable, mais il peut parfois être difficile de résoudre des problèmes techniques. Mais grâce à l’attention de nos invités, nous avons finalement réussi à tout faire fonctionner et Sabine et Laurent ont pu présenter le projet ATLAS à un public vraiment intéressé, ce qui a donné lieu à une discussion animée après la conférence.

Sabine et Laurent qui présentant le projet ATLAS à l’Institut National du Patrimoine (photo : Médiation Artistique Koko).

Après les discussions, qui se sont poursuivies pendant un bon moment sur la place devant l’INP, nous nous sommes dirigés avec nos hôtes de l’INP vers la Médina pour le déjeuner. En déambulant dans les rues étroites et en parlant toujours d’ATLAS, un de nos collègues tunisiens a salué un autre membre de l’INP qui se dirigeait vers nous. Ce n’est que lorsque nous avons prêté attention au groupe que nous avons remarqué qu’Antonia Bosanquet du Roman-Islam Center et notre propre membre ATLAS Anne Leone se dirigeaient vers nous. Quelles sont les chances d’une telle rencontre dans les rues sinueuses de Tunis ? Après une brève discussion, nous avons décidé de nous retrouver plus tard dans la journée pour dîner. Car nous devions continuer car nous devions être à l’heure pour, eh bien… le déjeuner.

Selfie de la rencontre fortuite ATLAS – RomanIslam dans les rues de la Médina.

Le restaurant où nous avons déjeuné est un ancien funduq, ou auberge, splendidement conservé et rénové. Il est intéressant de voir comment les rues étroites de la Médina cachent des cours si spacieuses avec des patios si verts. Notre table avait sol y sombra, ce qui a été facilement résolu par des chapeaux de paille. Nous avons trouvé que cela avait l’air un peu idiot et, il faut bien l’admettre, les Hambourgeois étaient plutôt contents d’avoir un peu de soleil. La nourriture sur place était excellente et nous remercions l’INP de nous avoir emmenés !

Après ce bon déjeuner, il était temps de retourner au travail. L’INP a eu la gentillesse de mettre à notre disposition deux voitures avec chauffeurs pour nous permettre de visiter les différents quartiers de la ville. De plus, nous étions accompagnés d’un guide pour nous faire découvrir les sites de Carthage. Nous avons commencé par la Basilique dite sainte Monique, ou basilique Saint Cyprien. Il ne reste pas grand-chose de cette basilique, et nous avions besoin d’un guide qui nous explique où regarder pour avoir une idée des dimensions. Ensuite, nous avons visité les Villas romaines, qu’Ada et Pieter avaient déjà visitées. Cependant, nous avons pu clarifier certaines questions que nous avions. La piscine d’une des villas, dont nous nous demandions pourquoi elle se trouvait dans une villa, semblait être une « reconstruction » de la fin du 20e siècle… Ensuite, nous avons visité le Damous-el-Karita, cette basilique est encore plus impressionnante que les basiliques que nous avons visitées mardi ! Déjà depuis la route principale, vous pouvez apprécier l’immense taille de la basilique, qui mesure jusqu’à 1,5 ha. Les rangées de colonnes reconstituées vous donnent une bonne indication de la taille de la nef et des allées du bâtiment principal. La basilique massive fait partie d’un complexe ecclésiastique incroyablement grand, comprenant un baptistère, une salle d’assemblée et un grand martyrium circulaire souterrain.

A gauche, le groupe visitant l’intérieur du martyrium de Damous-el-Karita. A droite, Laurent prenant une photo de la basilique.

 Jeudi, une visite des sites de l’intérieur de la Tunisie

Nous avons commencé très tôt ce jour-là. Nous avons pris le petit déjeuner à une heure indue, 6 heures du matin. Même le boulanger dormait car le pain n’était livré qu’à 6h45.  Heureusement, le Carlton offre un large choix au-delà du pain et du croissant et nous avons pu manger avant l’arrivée du pain frais. À sept heures précises, les deux voitures avec chauffeurs, si gentiment fournies par l’INP, étaient prêtes à nous emmener à Makthar et Zama Regia. Nous partons dans des directions différentes : Chokri, Sabine et Ada directement vers Makthar, tandis que Laurent et Pieter ont fait un détour par Bou Salem pour récupérer Moheddine. En fin de matinée, nous sommes arrivés à Makthar pour une visite guidée par Moheddine. Le site est très impressionnant, tant il y a d’archéologie et d’épigraphie à voir et à rechercher. Moheddine nous a emmené avec lui tous les vestiges de l’Antiquité tardive pour nous présenter tout ce que Makthar a à offrir. Le site est en effet très intéressant et nous étudions les possibilités d’ajouter Makthar. Vous en saurez peut-être plus dans nos prochains blogs. A mi-chemin de notre visite, Moheddine nous a réservé une petite surprise : on nous a offert un deuxième petit-déjeuner avec une pizza. Après ce petit déjeuner digne d’un Hobbit et la visite du reste du site, il était temps pour notre prochaine destination.

A gauche, le groupe visitant l’intérieur du martyrium de Damous-el-Karita. A droite, Laurent prenant une photo de la basilique.

Après un peu moins d’une heure de rute, nous sommes arrivés à Zama Regia, où l’on nous a offert tout un festin à manger, y compris du couscous fait maison ! Nous y avons rencontré les archéologues et les étudiants qui forment l’équipe qui travaille sur ce site, où ils disposent également d’installations pour rester et effectuer les tâches de recherche nécessaires après les fouilles elles-mêmes. Ils ont été nos guides dans la visite de ce vaste site, dont la longue occupation et la profonde stratigraphie nous ont laissés sans voix. Mais aussi le paysage de la région, avec de vastes plateaux, si différents du paysage côtier, nous a fascinés. Après 20 ans de fouilles, ils ont pu mettre au jour une partie de la zone monumentale de la ville romaine, notamment un immense temple à l’architecture complexe, le périmètre de la vaste forteresse byzantine et un secteur de l’établissement du haut Moyen Âge. Mais, sans aucun doute, le site a beaucoup plus à offrir. Nous serons attentifs aux futures découvertes !

Vue panoramique de la zone monumentale de Zama Regia.

De retour à Tunis, nous avons à nouveau fait confiance à nos deux chauffeurs de l’INP qui nous ont si gentiment conduits depuis mercredi après-midi et tout le jeudi. Nous les avons observés avec admiration et un soupçon de crainte alors qu’ils naviguaient dans les rues animées de Tunis et sur les routes locales entre Mactar et Zama. Comme nous avions deux voitures, nous devions toujours prendre des chemins séparés : Chokri, Sabine et Ada ont pris la route directe pour Tunis, tandis que Moheddine, Laurent et Pieter sont passés par Bou Salem pour déposer Moheddine. Comme le trajet via Bou Salem comportait un léger détour, nous avons remarqué que Sabine et Ada étaient tout à fait satisfaites de prendre la route directe et d’éviter un voyage supplémentaire. Laurent et Pieter ont continué leur chemin vers Bou Salem, certes avec un peu de jalousie envers la route directe, mais ils ont fait bon usage du temps en discutant de beaucoup de choses pendant le trajet, parmi lesquelles les différences entre les académies en Tunisie, en France, en Allemagne et aux Pays-Bas.

Laurent et Pieter avec un des chauffeurs, sur le chemin du retour.

Vendredi, le jour du retour

La veille, nous avons dit au revoir à nos collègues tunisiens car nous devions prendre nos vols de retour à des heures différentes le vendredi matin. La vérité est que nous avions des sentiments mitigés, certains d’entre nous seraient bien restés une semaine de plus… La Tunisie nous a fascinés, surtout ceux d’entre nous qui ne la connaissaient pas, et nous sommes impatients d’y retourner. Ce matin-là, Sabine, Laurent, Pieter et Ada ont pris leur dernier petit déjeuner au Carlton, commentant la grande chance que cela a été de pouvoir organiser ce voyage et de connaître tous ces sites et vestiges de l’Antiquité tardive aux mains des véritables spécialistes qui, si gentiment, nous ont accompagnés dans notre visite. Nous sommes rentrés dans nos bureaux respectifs avec quelque chose de Fernweh, mais avec une énergie renouvelée et, sans aucun doute, de plus grandes connaissances pour poursuivre nos recherches sur la Carthage de l’Antiquité tardive.